Les chevaux au moyen-âge

Dans notre imaginaire contemporain du Moyen Âge, la figure du preux chevalier sur sa noble monture occupe une place de choix. Il est en effet indissociable de la chevalerie, cette nouvelle noblesse guerrière qu'ont vu se développer les règnes des premiers Capétiens. Cheval, chevalier, la relation linguistique elle-même est évidente, même si dans les textes latins celui-ci est souvent désigné comme miles, littéralement le soldat. Mais dans la langue vulgaire il est le chevalier (signifiant cavalier en ancien français), le combattant assez riche pour posséder et entretenir son propre cheval. Mais quel était ce cheval ?

Contrairement à aujourd'hui, le Moyen Âge ignore les races de chevaux, les animaux étant au mieux désignés par leur origine géographique, mais plus communément en fonction du type d'activité auquel ils étaient destinés.
Les chevaux étaient placés dans ces catégories en fonction de leurs aptitudes naturelles et de leur dressage. Ainsi par exemple le palefroi était un cheval de prix dont la capacité à marcher l'amble, allure plus rapide que le pas mais plus confortable pour le cavalier et moins fatigante pour l'animal que le trot, le désignait comme la monture idéale pour la balade et le voyage.
Mais le cheval le plus coûteux de l'écurie médiévale était le destrier, l'étalon sélectionné et dressé pour la guerre et le tournoi...

Types de chevaux
Races de chevaux

Le destrier

Destrier Le destrier est le plus connu des chevaux de guerre du Moyen Âge. Il s'agissait d'un cheval particulièrement puissant, avec de la force, entrainé à porter les chevaliers pour la guerre, les joutes et les tournois.
On s'est longtemps interrogé sur l'origine de ce nom, qui, en ancien français, signifie tout simplement droitier.
Si beaucoup de linguistes, probablement non cavaliers, ont pu s'accorder avec une explication relative à la main par laquelle étaient tenus ces chevaux (pratique non réservée au seul cheval de guerre d'ailleurs), une autre hypothèse, moins répandue mais pour notre part plus convaincante, renvoie plutôt ce terme à une pratique de dressage spécifique. Le destrier ne serait donc pas le cheval que l'on tient par la main droite, mais plutôt le cheval entraîné à galoper à main droite sur commande, en d'autres termes, un « cheval droitier ».
Le galop est en effet une allure asymétrique, et selon l'antérieur qui avance le plus à chaque foulée, le cheval est dit galoper à main droite ou à main gauche, ceci lui permettant naturellement de garder son équilibre dans les courbes. Cette compétence revêt toute son importance dans le développement d'une nouvelle technique militaire qui domina les champs de bataille jusqu'à la fin du Moyen Âge : la charge à la lance couchée.
Cette technique consiste à maintenir la hampe de la lance fermement serrée contre son côté droit, en faisant passer celle-ci par-dessus le cou du cheval, à gauche, car ce côté était au XIe siècle protégé de l'épaule jusqu'au genou par un grand bouclier. C'est ensuite la force et la vitesse du cheval qui donnent son efficacité à cette attaque, toute la science du cavalier résidant à maintenir une position parfaite permettant à la fois d'asséner le coup et d'encaisser celui de son adversaire sans se faire soi-même désarçonner.
Ainsi, pour se protéger de la lance ennemie, les chevaliers usant de cette technique faisaient en sorte de se croiser uniquement par leur gauche. Un cheval galopant à main droite s'incurve aussi vers la droite, ce qui réduit notamment les chances que sa tête ne se trouve dans la trajectoire de la lance ennemie. Galoper à main droite permettait également à l'animal de mieux garder son équilibre si son cavalier était frappé par une lance à gauche.
L'équitation et le dressage des chevaux au Moyen Âge est un savoir oral, transmis par la pratique et non par l'écrit, et il n'a donc laissé très peu de traces, ce qui a longtemps fait penser qu'il n'existait aucune équitation médiévale. Si elle peut nous paraître moins sophistiquée que celle développée à l'époque moderne, elle répondait également à une utilisation militaire du cheval assez différente.
Le destrier devait néanmoins suivre un long entraînement afin qu'il puisse par exemple changer de pied au galop selon les ordres de son cavalier, se familiariser au bruit et à la cohue d'un combat médiéval ou encore courir sans broncher vers un autre cavalier armé d'une lance, attitude bien peu naturelle pour un animal-proie comme le cheval.
Les premiers tournois, apparus dans le courant du XIIe siècle, avaient d'ailleurs comme but principal de familiariser hommes et bêtes à cette nouvelle pratique de combat. La pratique de la lance couchée, demandant un très long entraînement depuis l'enfance pour le cavalier comme pour sa monture, était donc par défaut réservée à une élite qui avait le temps et les moyens de s'y consacrer.

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Le palefroi

Palefroi Un palefroi est, durant le Moyen Âge, un type de cheval de grande valeur utilisé pour la selle, par opposition au destrier, monture de guerre. Il ne s'agit pas d'une race.
Le mot « palefroi » se rapproche du mot allemand désignant le cheval (de tout type) : Pferd. Les deux descendraient du latin « paraveredus », qui signifie « cheval de poste » ou « cheval de courrier ».
Le terme « palefroi » se rapporte généralement à un cheval de prestige très couteux utilisé pour l'équitation de loisir et de parade au cours du Moyen Âge, son prix étant parfois équivalent à celui de la monture des chevaliers, le destrier.
Il était populaire chez les nobles, pour des activités telle que la chasse à courre et les cérémonies. La caractéristique la plus importante d'un palefroi est son aptitude à se déplacer à l'amble plutôt qu'au trot, d'où son surnom d'Ambleur.
L'amble est une allure à quatre temps, plus lente que le galop. Le trot est une allure à deux temps qui couvre beaucoup de terrain et est relativement rapide, toutefois, l'allure n'est pas confortable.
L'amble est à peu près aussi rapide que le trot, peu fatigant pour un cheval qui l'effectue naturellement, et beaucoup plus confortable pour le cavalier. Ainsi, pour les transports terrestres au Moyen Âge, un cheval capable d'aller l'amble sur de longues distances était très demandé.

 

 

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Le coursier

Coursier Un coursier (ancien français cors, allure rapide) est un cheval rapide et fort, fréquemment mentionné et utilisé au Moyen Âge comme monture de guerre. Il était monté par les chevaliers et les hommes d'armes.
Le nom de coursier proviendrait de leur capacité à se déplacer à de grandes vitesses au galop, le nom pourrait être tiré de l'ancien français course ou de l'italien corsiero, qui signifie cheval de bataille .
Le coursier était une monture plus commune que le destrier et son utilisation était plus courante en bataille puisque ces chevaux sont à la fois légers, rapides et puissants. C'étaient des chevaux de valeur, mais moins cher à l'achat que les fameux destriers. Un autre cheval communément utilisé en temps de guerre fut le roussin, qui était une monture à tout faire de faible valeur.

 

 

 

 

 

 

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Le roncin

Un roncin (ou roussin) est, au Moyen Âge, un type de cheval de travail ordinaire à tout faire, de moindre valeur.
Il était utilisé comme monture d'instruction et par les chevaliers les moins fortunés, qui n'avaient pas les moyens de s'offrir un destrier. Il ne semble pas avoir fait office de cheval de bât. Courageux et travailleur, le roncin était utilisé pour toutes tâches.
Bien que le destrier soit le plus célèbre cheval à la période médiévale, il était également le moins commun. Leur coût, leur difficulté d'entraînement faisaient que les plus pauvres chevaliers ou hommes d'armes montaient des roncins en combat. Les roncins furent parfois utilisés comme chevaux de bât, mais jamais en tant que chevaux d'attelage .

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La haquenée

Haquenée Une haquenée est un cheval ou plus fréquemment une jument d'allure douce, allant ordinairement l'amble, que montaient fréquemment les dames du Moyen Âge. Cheval ou jument de taille petite à moyenne, la haquenée devait être facile à monter et se déplacer à l'amble. Il s'agissait du « cheval des dames par excellence ». Ces montures se déplaçaient avec légèreté et élégance, et devaient faire preuve d'une bonne vitesse au trot.

 

 

 

 

 

 

 

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Le sommier

Mule Le sommier ou « cheval de bât »est un cheval qui peut marcher longtemps , sans se fatiguer tout en portant de lourdes charges. On chargeait sur son dos les arme,s l'armure et la tente du chevalier.
Les chevaliers plus pauvres chargeaient leurs affaires sur des anes ou des mules.
La mule (femelle) ou mulet (mâle) est issu(e) du croisement entre un âne mâle et une jument. Comme le cheval, la mule peut etre utilisée comme animal de bât, de trait ou de selle. C'est un animal calme, têtu et qui peut avoir mauvais caractère.
A ne pas confondre avec le bardot.
Le bardot (ou bardotte s'il s'agit d'une femelle) est le fruit des amours entre un étalon et une anesse. Contrairement à la mule, celui-ci ne possède ni la force du cheval ni la robustesse de l'âne.
Le sommier était utilisé, comme son nom l'indique, comme bête de somme, c'est-à-dire pour transporter les fardeaux.
En effet, la mule est forte comme un cheval et aussi rustique et robuste que les ânes. Son prix, de loin inférieur à celui du cheval, explique pourquoi les chevaliers plus pauvres s'en servaient comme sommier.
La mule (et le bardot) est stérile car elle compte 63 chromosomes.
Elle a hérité du cheval une plus grande force et une plus grande taille que l'âne et de l'âne une plus grande sobriété et une plus grande robustesse face aux maladies

Chargé comme une mule : se dit de quelqu'un ou quelque chose qui est fort chargé.
Tetu comme une mule : quelqu'un qui est très têtu.

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Races de chevaux

Toutes les races de chevaux appartiennent à l'espèce Equus caballus, le « cheval domestique ».
Le concept de race chez le cheval commence seulement vers le millieu du XVIIIe siècle et il est théorisé par les hippologues du XIXe siècle. La définition qu'ils en donnent, basée sur des critères fixés par l'homme tels que la morphologie, la robe et l'aptitude utilitaire, reste valable de nos jours.
Comme chez d'autres animaux domestiques, les races chevalines n'ont pas de nom scientifique. Les critères qui les distinguent les unes des autres sont généralement fixés par des associations d'éleveurs. Ils restent de ce fait très subjectifs.
La première race chevaline décrite comme telle est celle du Pur Sang, dont les caractéristiques sont consignées dans un stud-book en 1791. Ce modèle est repris par tous les éleveurs équins du monde pour définir des « groupes homogènes de chevaux ». Les races de chevaux présentent une grande diversité morphologique, l'amplitude de taille pouvant aller de 80 cm pour le cheval miniature à plus de 1,80 m pour le Shire. Les races sont généralement le résultat de différents croisements et de différents brassages de sang. La notion de race pure ou de race croisée est difficile à définir.

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L'Irish Hobby

Connemara L'Irish Hobby (cheval de bois irlandais) est une race éteinte qui venaient des îles britanniques peu avant le XIIIe siècle.
Ces lignées ont été le fondement d'un certain nombre de races modernes irlandaises comme le poney Connemara (nb. photo) mais aussi comme le célèbre pur sang anglais (cheval de course).
Connus pour leur grande vitesse et l'endurance ces animaux ont été utilisés comme montures de guerre tout au long du Moyen Age. Robert Bruce l'aurait utilisé pendant la guerre d'indépendance écossaise pour ses raids montés couvrant 95 à 110 km par jour.

 

 

 

 

 

 

 

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Le genêt d'Espagne

Genet Le Genêt d'Espagne est un type de cheval d'allure et de prestige, souvent utilisé comme palefroi ou haquenée au Moyen Âge. Il est à l' origine des races Ibériques ( pure race espagnole, lusitanien, andalou, cheval portugais... ) et du Frison.
Ce cheval n'était pas utilisé pour le combat mais pour la balade et la parade. Il était aussi utilisé par les dames (haquenée).
Ces chevaux font partie des races dites "baroques" grace à leurs allures souples et élégantes. Compact, avec une tête au profil rectiligne, il mesure entre 1m52 à 1m65, la moyenne étant de 1m57. Sa tête est fine et courte, avec des petites oreilles pointues et des yeux vifs, expressifs et un regard doux. L'encolure est forte et large, légèrement rouée et est portée haut. Elle se fond dans une épaule longue, bien inclinée et musclée.
Le garrot est un peu estompé. Le dos et les reins sont courts et puissants. La croupe est bien arrondie, légèrement inclinée avec une queue attachée basse. Le poitrail est large et profond. Les membres sont fins et solides et les muscles saillants. Le pied est plutot petit. Les crins, légèrement ondulés, sont soyeux et abondants.
Cheval de légende, d'une incomparable prestance, il incarne noblesse, grâce et beauté, alliées à la puissance.

 

 

 

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Le Boulonnais

Boulonnais Appelé "pur sang des chevaux de trait", le Boulonnais est certainement le cheval qui a la plus longue histoire. Au Moyen Age il était le destrier des chevaliers Francais.
Ses origines remontent au passage des légions de Jules César en 54 acn à Boulogne-sur-Mer. Les romains auraient croisés des juments locales avec des étalons numides d'Afrique du nord (pur sang arabes, barbes), ce qui aurait donné au Boulonnais son sang oriental qui le caractérise.
Au Moyen Age, on parle beaucoup du Boulonnais.

- Guillaume le conquérant l'aurait embarqué avec lui pour l'Angleterre (1066)
- Durant les Croisades, Eustache comte de Boulogne, aurait ramené des chevaux arabes de Terre Sainte. Ils les croisa avec des Boulonnais (d' où le nom "pur sang des chevaux de trait")
- Robert, comte d'Artois, désire sélectionner un cheval de guerre rapide, agile et puissant pour les chevaliers en bataille. Il croise alors les étalons Boulonnais qu'il possède avec des juments du Mecklembourg, proches du hanovrien moderne (cheval de sport allemand)
- Alfred Rambaud affirme que les chevaliers décimés pendant la bataille d'Azincourt le furent parce qu'ils montaient d'énormes Boulonnais et Percherons peu maniables (on s' en servait donc comme d'un destrier)
- Au XIVe siècle, le boulonnais est influencé par les chevaux andalous et des races nordiques
- Les chevaux Boulonnais sont renommés pour les tournois mettant en valeur leur force, leur agilité et leur souplesse

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Le Brabançon

Brabançon Ce cheval bien de chez nous descend du cheval de Flandres (aujourd'hui disparu). Il servait de destrier au Moyen Age. Il était massif et mesurait entre 1m60 et 1m75.
Le Brabançon est calme, docile, vaillant. Rustique, doté d'une grande résistance, il est fort et agile. Il serait le plus puissant cheval de trait au monde.
Ses allures sont bonnes. Il a la tête assez petite, carrée, profil rectiligne ou légèrement concave. Ganaches souvent prononcées. Petites oreilles et yeux. Corps court, compact, puissant avec une encolure courte, musclée avec une base très large, rouée. Garrot bas. Épaules longues, très musclées, inclinées. Poitrail large. Dos court, large. Reins larges, musclés. Arrière-main particulièrement puissante. Croupe musclée, arrondie, double. Membres courts, épais, puissants. Articulations sèches et larges. Fanons. Pieds grands, assez résistants. Queue implantée bas.
Robe : la plus fréquente est rouan vineux avec crins et extrémités noirs. Également alezan, bai, isabelle ou gris. Taille : de 1,60 à 1,70 m.

On retrouve trois catégories de chevaux Brabançons :
- les "Gros de la Dendre"
Lourds, trapus à forte ossature et à puissante musculature. Ils ont la robe bai clair
- les "Gris de Nivelles"
plus élégants, plus distingués que les précédents, avec des membres plus fins. Robe grise, aubère ou rouanne
- les "Colosses de la Méhaigne"
lourds, très osseux, anguleux, très énergiques. Robe : bai foncé.
Photo: Ouragan, cheval de trait Brabançon de 12 ans des Chevaux d'Hachy.

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L' Ardennais

Ardennais Ce cheval est célèbre, en effet qui n'a jamais entendu parler du cheval Bayard?
L'ardennais est une très ancienne race rustique de cheval de trait de taille moyenne, à la robe généralement baie ou rouanne. Il est historiquement élevé dans la région des Ardennes qui lui a donné son nom, et par extension dans tout le quart nord-est de la France, en Belgique et au Luxembourg.
Connu et mentionné depuis l'Antiquité romaine où il sert à la remonte des armées, l'ardennais devient jusqu'au début du XIXe siècle l'une des meilleures races de chevaux de selle et de trait léger pour la traction du matériel d'artillerie militaire. Sous l'empire napoléonien, les ardennais sont réputés pour avoir survécu à la campagne de Russie, où 13 000 chevaux trouvent la mort.
Au Moyen Age, il était utilisé comme destrier. Selon une légende transmise par les habitants des Ardennes, c'est sur un cheval ardennais que Godefroy de Bouillon fit le trajet de son château jusqu'à Jérusalem lors de la première croisade.

 

 

 

 

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Le Hackney

Hackney Ici, on affirme que le nom de notre cheval anglais vient du français «haquenée». Ailleurs, on jure qu'il est emprunté à celui de la petite ville anglaise de Hackney, dans le comté de Londres. En Angleterre, le mot « hackney » semble avoir été utilisé dès le Moyen Age pour désigner les chevaux de selle. Bref, il faut se contenter d'hypothèses, ce qui ne change rien à la valeur de la race !
Les trotteurs sont plus appropriés comme chevaux de guerre que les ambleurs. En conséquence, en 1542, le roi Henri VIII exige que ses sujets riches gardent un nombre spécifié d'étalons trotteurs pour la reproduction.
Le trot du hackney est à la fois relevé et très ample. Tandis que ses postérieurs assurent une poussée puissante, il porte haut ses antérieurs, fléchissant les membres à chaque battue au point que ses sabots lui effleurent le coude. L'action à la fois aérienne et puissante donne presque l'impression que le cheval vole au-dessus du sol.
Aujourd'hui c'est un cheval d´attelage à l´allure relevée et, dans ce rôle, le Hackney, par ses dispositions naturelles, s'avère imbattable.

 

 

 

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Le Shire

Shire Le Shire est le plus grand cheval du monde. Originaire d' Angleterre, on le surnomme " Géant gentil " car il est très docile.
Le Shire compte parmi les plus anciennes races équines d'Europe car Jules César le mentionne pour la première fois il y a plus de 2000 ans dans la Guerre des Gaules. Il le décrivait comme un grand cheval noir qui fut ensuite appelé « Equus Magnus » par les Romains.
Au Moyen Âge, la première fonction du "Great Horse" fut d'abord militaire, d'où sont appellation alors de "war horse". Sa puissante conformation le désignait tout naturellement pour porter les chevaliers et leurs énormes armures sur les champs de bataille où la chevalerie constituait alors le corps d'élite des armées.
Les anglais l'ayant appris à leurs dépens lors de la désastreuse bataille de Hastings en 1066 (à l'issue de laquelle Guillaume le Conquérant s'empara de la couronne d'Angleterre), ils décidèrent d'améliorer la grandeur, la puissance, la vaillance et l'habileté de leurs preux destriers en les croisant avec des chevaux flamands et hollandais.

 

 

 

 

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Le Pur Sang Anglais

Pur sang anglais La création de la race du Pur Sang est un pur exemple d'application de l'élevage sélectif. Il s'agit, en effet, d'une race créée entièrement artificiellement par l'homme, grâce au croisement des chevaux de toutes races les plus véloces, dans le but unique de remporter les courses de galop.
L' origine du Pur Sang serait à rechercher dès le Xe siècle, lorsque les Normands qui suivaient Guillaume le Conquérant introduisirent leur cavalerie formée de chevaux andalous.
Après la 3ème croisade, les Anglais importèrent des chevaux arabes qu' ils croisèrent avec des chevaux anglais.
Des courses hippiques existaient en Angleterre au moins depuis l'an 1174. Ces courses étaient sporadiquement organisées dans le cadre de foires et de marchés durant tout le Moyen Âge.

Ces chevaux à la fois légers, rapides et puissants, étaient utilisés comme coursier ou pour la chasse, et il était courrant de les retrouver sur les champs de bataille. C'étaient des chevaux de valeur, mais moins chers à l'achat que les fameux destriers.

 

 

 

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Le Frison

Frison Aussi appelé cheval de Frise (province des Pays Bas d' où il tire son nom) ou cheval Norrois.
Le Frison est un cheval docile à "sang froid" à la robe noire.
Jules César l'apprécia, puisqu'il évoqua « les formidables chevaux de bataille du peuple frison ».
Au Moyen Âge, il bénéficia de l'engouement de la noblesse pour les chevaux blancs ou noirs à crinière longue et aux allures relevées. Il était alors exclusivement réservé aux seigneurs. Le frison est une des races les plus pures car il a été très peu croisé avec d'autres chevaux pour améliorer la race. Il compte aussi parmi les plus anciennes races de chevaux; des ossements datés de 3 000 ans attestent de la présence de son ancêtre dans les Pays-Bas actuels.
Prisé pour les batailles, semble avoir participé aux croisades.
L'invention de la poudre détourna le frison des champs de bataille, la cavalerie légère remplaçant les chevaliers en armure sur leurs destriers. Le frison, trop lourd, part travailler la terre comme auxiliaire agricole.

 

 

 

 

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