La charte vestimentaire FdL

Avant de se lancer dans la confection de vos vêtements de reconstitution, prenez le temps de lire les explications qui suivent. Même si vous portez un autre vêtement que ceux détaillés ci-dessous, vous êtes censées savoir et pouvoir expliquer d'où il vient, pourquoi vous le portez et convaincre ainsi votre interlocuteur que vous ne faites pas de jeux de rôle, mais bien de la reconstitution médiévale.

Classes sociales et rangs admis

Du simple gens au chevalier noble mais pas plus ! Pas de prince, duc, comte, roi ni empereur ! Nous sommes mercenaires, il est impossible d'avoir de si haut rang dans notre compagnie, ni de fils ou filles de ces rangs, à la limite des bâtards cachés.
Assumez le rang que vous choisissez. Si vous êtes chômeur sans un sou ne visez pas le chevalier noble car l'équipement de celui-ci coûte cher - y compris en reconstitution.

Matériel de base obligatoire pour venir sur un camp Fer de Lance :

Tout le monde :

 cape (le soir il fait froid)
 couvre chef
 chaussures med (dérogation pour les enfants !)

Femme :

 chainse
 robe de dessous

Homme :

 chainse
 braies
 heuses : heuses jointes (XVs) ou séparés (XIV-XVs)
 tunique ou cotte ou doublet ou pourpoint

Pour le champ de bataille :

 doublet armant ou jaque rembourré (archers)
 un casque
des gants en cuir

Divers :

 épée bâtarde ou épée une main et bouclier pour les combattants
 ceinture
 baudrier
 sacoche
 couteau
 vaisselle
 couche sac à paille et une couverture de laine

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Quelques infos avant de commencer

Tissu :

Tissu Pour tous : lin, laine et pour les "riches" : coton, soie, velours, fourrure.
Pour les sous-vêtements on utilisera du lin fin, le coton étant plus rare et globalement plus cher. Cependant, les sous-vêtements en coton seront ok, si bien cousus.
Pour les vêtements de dessus on prendra de la laine ou gros lin (en fonction du vêtement). Pour le « nobles » on utilisera aussi du velours, brocard etc.
On double avec du lin ou, ce qui est moins correct, mais plus abordable - du coton.
Il est OBLIGATOIRE de prélaver vos tissus neufs avant les découper - j'ai vu la laine qui a rétréci de plus de 10cm après le lavage, donc si vous n'avez pas envie de retoucher vos fringues tout de suite après les avoir cousus – prélavez les tissus !

Fils :

Fils
Les fils de lin étant chers et plus difficilement trouvables, vous pouvez les remplacer par les fils du coton mais jamais du polyester pur ! Non seulement c'est pas correct, historiquement parlant, mais en plus, au fil de l'usage, votre fil poly blanc va rester blanc éclatant, pendant que votre chemise va se ternir et changer de couleur...

 

 

 

Couture :

Couture
Les coutures invisibles (intérieures) peuvent être faites à la machine.
Pour les coutures visibles (finitions) - tout à la main ! Si vous ne savez pas coudre à la main, demandez à quelqu'un qui sait, parce que c'est obligatoire et de toutes façons il faut s'y faire.

 

 

Couleurs :

Couleurs laine
Naturelles, càd. facilement obtenues avec les moyens de l'époque - les bruns, bleus, verts, rouges...
S'il vous plaît - évitez le noir !!! Je m'en fous que "ça aminci" ou que vous vous imaginez que cette couleur vous donnera l'air d'un mystérieux super-héros médiéval. Sauf pour les vêtements clairement aux couleurs FdL, le reste, c'est NON.

Question intensité des couleurs - ça dépendra de statut social de votre personnage. Les moins fortunés porteront les couleurs « délavées » (usure, manque de composants chers pour le procédé de fabrication de la teinture etc.), les plus riches peuvent se permettre de porter les couleurs vives.
Attention ! Les couleurs dépendront aussi, voire surtout du type de vêtement ! Il suffit pas de dire « moi, chuis rich' » et porter les fringues de gueux aux couleurs tellement pétantes qu'elles font mal aux yeux. La base c'est - plus t'es riche, plus tes vêtements vont être élaborés, décorés, d'une forme différente que ceux des moins fortunés.
Notez bien que rien ne vous empêche d'avoir un ou deux vêtements aux couleurs vives, même si votre personnage n'est pas fortuné. En effet, cette cotte a du un jour être neuve... Vous la traiterez alors comme un "vêtement du dimanche".
De plus il existe une symbolique des couleurs en fonction de votre statut ou métier : rouge, noir et bleu roi selon les époques et les lieux sont souvent associés aux riches, brun est associé aux artisans, jaune aux juifs, vert et jaune aux saltimbanques, violet à l'église, blanc et noir unies pour les misérables et les infirmes... Cependant, cela ne reste qu'une symbolique souvent controversée.

Patrons :

Patron
La forme de vos vêtements est primordiale, que ce soit dit. Il vaut mieux avoir une chemise en tissu mélangé avec des fibres synthétiques, mais bien coupée et cousue - que le pur lin avec les froufrous pirates...
Aussi, documentez vous AVANT de commencer, une large bibliothèque de sources est dispo chez nous, aussi bien en papier qu'au format numérique. Si vous avez vos sources perso, c'est très bien, mais là aussi - demandez l'avis des anciens avant de vous lancer.
Méfiez-vous du web - il regorge de fringues et patrons « med » qui s'avèrent, dans la plupart des cas, être de la pure science-fiction qui n'a absolument rien à voir avec le Moyen Age.
Question modèles - vous trouverez sûrement un qui vous plaît, sans pour autant inventer des nouveautés. Je vous rappelle que la Compagnie fait de la reconstitution, et non pas du live post-apocalyptique. La mode médiévale peut vous plaire ou pas - de toutes façons vous ne sauriez pas la changer. Il ne sert à rien de faire p.ex. les manches plus bouffantes « parce que c'est plus joliiiii » - les gens de l'époque ne le pensaient pas et vous faites de la reconstitution de cette époque, donc faut vous y faire à leur mode de vie et pas le contraire.

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Homme et femme :

Cape :

en forme de min. 1/2 de cercle - plus petite va être inconfortable. La longueur à votre guise, mais pas plus courte que mi-cuisse. Ne comporte pas de capuche cousue dessus ! (laine)

Couvre chef :

CaleCouvre-chefs femmeChapeauChaperons
du simple tissu écru avec ses deux lanières (cale), chapeau en feutrine décoré ou non, chapeau de paille en été. Pour les hommes - si pas de chapeau et que vous avez peur de l'insolation, pas de bandana ni autre tissu noué sur la tête mais un cale. (lin, coton). Chaperon ou capuche portée "en chaperon".
(1) Les très Riches Heures du duc de Berry, Octobre.
(2) Les très Riches Heures du duc de Berry, Juin.
(3) Le Livre de la Chasse. Fol 50. c 1407. Paris, France.
(4) Responses aux questions du roy Charles VI, Pierre le Fruitier dit Salmon, Paris, 1409, fol 19 ; BNF, ms. fr. 23279.

Capuche (capuchon, capeline) :

CapucheCapucheCapucheCapuche

 

à cornette (lyripipion) plus ou moins longue (les cornettes des capuches retrouvées au Groenland mesurent entre 40 et 87cm), le guléron descendant assez bas sur les épaules - cependant pas trop bas, pour ne pas confondre avec un cucullus (vêtement à capuche Gallois/Celte). Portée soit comme capeline, soit "en chaperon". (laine, lin, peut-être doublée)
(1) Chroniques de France ou de St Denis, XIVs., portées avec un baghat
(2) Comedies de Terence, Cuisine, circa 1415
(3) Decameron de Boccacio, 1432
(4) Cucullus

Chaussures :

PoulainePoulaines et pattensBotte FereyBotte Ferey

 

bottes, poulaines - pas de sandales romaines ni autres tongs ! Aussi, pour les combattants - pas de bottes plus haut que le genou.
PAS d'espadrilles ! (ou alors en vacances, au saut du lit, entre nous - interdiction de les porter en représentation !)
nb : les sabots sont une invention plus tardive par des paysans du nord.
(1) Poulaine en cuir avec lacets, fin XIVs, Musée de Londres
(2) Hans Memling, Adoration des mages, circa 1470
(3) Bottes Ferey
(4) Poulaines Ferey

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Femme :

Sous vêtement

ChainseChainseChainse

 

Chainse est une chemise légère et ample, qui descend jusqu'aux chevilles, sans laçages. Manches longues et étroites, les épaules ne sont pas dénudées. (lin, coton). On ne montre pas les sous-vêtements, sauf quand il fait très chaud et on travaille très dur. La chainse reste elle aussi un sous-vêtement, donc ne la dévoilez pas excessivement !
(1) Decameron de Boccacio, XVs.
(2) Tacuinum Sanitatis
(3) Conception de Merlin, Lancelot en prose. Paris, Bibliothèque Mazarine, Inc. 1286, f.008v. XVs.
ChaussesChaussesChausses

 

Chausses des femmes arrivent jusqu'en dessous de genou (longues chaussettes) et sont maintenues par une cordelette, lacet, ruban, galons tissés ou brodés etc. (laine).
(1) Le roman de la Rose, XVs.
(2) Reconstruction
(3) Bastia Mondovi, Italie, Chiesa di San Fiorenzo , XVs.

Vêtement

RobeRobeRobeMadeleine

 

Robe (robe de dessous et non pas chemise ni surcot) est une robe plus ou moins légère, d'une autre couleur que le blanc ou écru, portée sur la chainse, mais sous le surcot. Peut être lacée devant ou sur les cotés. Peut avoir les manches courtes, dans ce cas, on peut leur attacher les manchettes d'une couleur souvent différente. Elle ne sera pas découpée à la taille. Les robes découpées à la taille (le jupon cousu sur le corsage) sont plus tardives (à partir de milieu XVs). (lin, laine)
(1) Jean Mansel, La fleur des histoires, 1450-80
(2) Les très Riches Heures du duc de Berry, Juin
(3) Bible Sainte-Geneviève, La Cité de Dieu
(4) Rogier van der Weyden, Triptyque de la famille Braque, 1400

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Survêtement

SurcotSurcotSurcotSurcot

 

Surcot (robe de dessus) est un vêtement plus ample que la robe de dessous (pour pouvoir être porté par dessus celle-ci), fait dans un tissu coloré (donc ni blanc ni écru), il peut posséder les laçages devant (si robe de dessous appropriée) (gros lin, laine)
A la fin du XIVs il a des manches courtes avec les bandes de tissu ajoutées, qui pendent librement aux bras, peut être fermé devant par une rangée de petits boutons. Voir aussi Christine de Pisan (1364-1430).
Ainsi, les femmes qui travaillent aux champs (ou aux cuisines, dans l'écurie etc.) enlèveront leur surcot ou le changeront pour un second surcot (dit « de travail ») qu'elles relèveront devant pour le coincer dans la ceinture, ou simplement l'enlèveront pour travailler en robe de dessous.
(1) Decameron de Boccacio
(2) La vraye hystoire du bon roy Alixandre, début XVs.
(3) De Claris mulieribus, Boccacio
(4) Fais et dis mémorables des romains, Valerius maximus, 1376

 

HouppelandeHouppelandeHouppelandeHouppelandeHouppelande

 

Houppelande (noble) est une robe (manteau) très lourde et ample, longue jusqu'au sol (voire plus longue encore) pour les femmes. Manches très longues et évasées, parfois avec les découpes décoratives, ou en forme de sac et serrées aux poignets, tissu lourd, peut être très décoré (broderies, velours etc.) (voir Van der Weyden, entre autres Madeleine lisant ou Très Riches Heures de de Berry) Ce type de robe peut être entièrement doublée de fourrure, cela se faisait couramment.
(1) Livre d'heures de la famille Neville, circa 1425
(2) Gentile da Fabriano, Presentation in the Temple (detail), 1423
(3) Stuttgart, Württembergisches Landesmuseum Katalog "Spätmittelalter am Oberrhein" Nr. 443 Stuttgarter Kartenspiel Oberrhein, 1430
(4) Decameron de Boccacio, XVs.
(5) Rogier van der Weyden, Marie-Madeleine lisant, entre 1435 et 1438.

 

VoileVoileGremlinGremlin

 

Couvre-chef Une large bande de tissu écru, assez longue pour faire le tour de la tête, mais pas plusieurs tours pour ne pas ressembler à un sikh (rectangle 150x70cm) (lin)
Un simple voile de lin posé sur la tête ou épinglé à une bande de tissu préalablement noué autour de la tête. (demi-ovale de ±1m de longueur et ±70cm de largeur) (lin)
Capuche simple avec une rangée de petits boutons sur le devant du guléron ou "gremlin" ouvert.
Guimpe et voile (voir images)
(1)(?) France 1400
(2) The Birth of the Virgin - Anonymous, c.1430 (guimpe et voile)
(3) Decameron de Boccacio, XVs (gremlin)
(4) Comédies de Térence, ca. 1411 (gremlin arrière)

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Homme :

Sous vêtement

ChainseChainseChainseChainse

 

Chainse est une chemise uniquement écrue ou blanche, légère, pas trop longue, haut de cuisse avant et arrière, sans fioritures, sans boutons ni lacets (ou uniquement deux lichettes en fermeture de col). Elle n'est pas censée se voir excessivement, puisque c'est un sous-vêtement. Bon, en été, dans le sud, le matin dans le camp y a moyen de se balader sans rien de plus - mais pas en représentation. (lin, coton)
(1) Les très Riches Heures du duc de Berry, Juillet.
(2) Tacuinum Sanitatis
(3) Tacuinum Sanitatis
(4) Rogier van der Weyden, St. John's altarpiece, 1455

 

Braies longues ou courtes (un slip - voir sur les images de chainse), si longues - normalement avec les « chaussettes », mais on ne vous demandera pas de puer de pieds au nom de la reconstitution... (lin, coton). Utilisez des braies les plus possiblement près du corps. Hors de question d'avoir un pantalon ou un pyjama voire un training sous les heuses !

Vêtement

Chausses jointesChausses jointesChausses séparéesChausses séparées

 

Heuses (pantalon)
Heuses jointes (XVs) - avec coquille, pourvues d'aiguillettes, à attacher au doublet (laine).
Heuses séparés (XIVs-XVs) - "manches" de pantalon, pourvues d'aiguillettes, le haut assez large pour attacher au doublet ou ceinture avec plusieurs œillets (laine).
Les deux coupés dans le biais du tissu, pour l'élasticité et donc permettant d'être le plus collant possible.
(1) Rogier van der Weyden, St. John's altarpiece, 1455
(2) Martyrdom of St. Stephen, c.1385-1390
(3) L'Épître Othéa, c. 1410-1414
(4) Reconstruction by SPES - Medieval Market
Cotte simpleCotte simpleTuniqueTunique

 

Cotte simple ne se porte plus trop au XVs ou alors dans les basses couches sociales, néanmoins on peut l'apercevoir sur quelques représentations (tableaux, enluminures) du XVs avec un bord dentelé.
La cotte (tunique) sera de base droite, avec les godets à partir de la taille. Faite dans du gros lin ou laine, peut être doublée. Manches assez étroites. Longueur de mi-cuisse aux genoux. Pas d'ouverture au cou, ou seulement un amigaut.
(1) Cotte simple, Codex Manesse, ca. 1300-1340
(2) Cotte au bord dentelé, Comédies de Térencen ca. 1411
(3) Tunique, Les Très Riches Heures du duc de Berry, Octobre
(4) Tacuinum Sanitatis, Wind

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DoubletDoublet

 

Doublet est une veste légère, courte, simplement doublée (pas rembourrée), manches longues et étroites (de plus en plus bouffantes sur les épaules à partir du XVs). Elle sera soit lacée devant sur toute la longueur - par un seul lacet ou par quelques paires de lacets; ou encore boutonnée. Encolure caractéristique en V dans le dos et un petit col montant. Œillets sur le bord du bas pour les aiguillettes de heuses. (laine ou gros lin).
(1) Doublet, fresque dans le grand hall de Castello di Manta, circa 1411.
(2) Ink study by Antonio Pisanello of a man wearing a doublet, National Galleries of Scotland (Acc. No. D 722), 1434 - 1438
CotehardieCotehardieCotehardie

 

Cotehardie (plutôt XIII - début XIV). Longueur entre mi-cuisse et genou, très près du corps et à manches étroites, fermées par une rangée de boutons jusqu'au coude. Peut avoir le bord inférieur décorativement découpé (fin XIVs), sera fermée par des boutons sur toute sa longueur. Plus tard au cours du XIVs, cotehardie developpera les manches beaucoup plus amples et longues. Cousue, comme le doublet, dans deux épaisseurs d'étoffe (laine, gros lin).
(1) Cotehardie, Italy, 1350s.
(2) St. Bartholomeus Cathedral, Frankfurt am Main, Gentleman and wife, 1370
(3) Reconstruction by Dagi

Survêtement

Houppelande hommeHouppelande hommeHouppelande hommePourpoint de Charles de Blois

 

Robe. Par terme "robe" pour homme on comprendra un vêtement assez ample, longueur variable (de mi-cuisse à la cheville), généralement plissé à la taille (ceinture ou couture), manches longues, assez étroites pour un ouvrier, plus amples pour un noble (laine, gros tissu p.ex. brocardé - en fonction de votre statut social). Peut être bordée ou doublée de fourrure (noble). Peut être fermée sur le devant par une rangée de boutons, ou avoir seulement un amigaut.
Pourpoint La nomenclature fait défaut ici - celui de Charles de Blois ressemble à un court gambison stylé, les autres sont plutôt des robes courtes, très amples, plissées à la taille, très souvent bordées de fourrure et aux manches bouffantes ou à pertuis...
Houppelande est une robe très lourde et ample, peut être plus courte (jusqu'aux mi-cuisses ou jusqu'aux mi-mollets) pour les hommes par rapport aux celles des femmes. Velours, doublure fourrure, brocard... très riche ! Donc uniquement pour nobles.
(1) Giovanni Boccaccio, De mulieribus claris, 1403
(2) Pierre le Fruitier, dit Salmon, Réponses à Charles VI et Lamentation au roi sur son état, 1405-1415
(3) Livre d'heures de la famille Neville, ca 1425
(4) Pourpoint de Charles de Blois, 1364

 

BaghatBaghatChaperonChaperonChaperon

 

Couvre-chef Un cale simple si vous êtes paysan aux champs, ou cale plus chapeau en feutre ou de paille en été. Un bonnet en laine ou feutre, ou encore un baghat.
Un chaperon - un boudin rembourré, avec un large tube de tissu découpé en motifs sur le bord et un autre, plus fin et fermé, que l'on porte sur l'épaule (cornette, lyripipion). A ne pas confondre avec une simple capuche que certains appellent chaperon - même si la capuche peut-être portée "en chaperon" et que le mot "chaperon" vient du bas latin cappa, capuchon. En outre, la langue anglaise fait une nette différence entre eux - elle appelle la capuche "hood" et le chaperon... "chaperon". (laine, velours pour les nobles) (voir Van der Weyden).
(1)Baghat, Gaston Phoebus, Livre de la Chasse, 1407
(2) Baghat, Decameron de Boccacio, XVs
(3) Copie d'après Rogier van der Weyden, Philippe le Bon, 1450
(4) Rogier van der Weyden, Sept Sacraments, ca. 1445
(5) Jan van Eyck, Portrait d'homme au chaperon bleu, 1430

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Pour le champ de bataille

Très peu d'armure ou avec cotte de mailles :

les hommes remplaceront leur doublet par un gambison, qui sera cousu dans l'étoffe plus épaisse et rembourré avec plusieurs couches de ce que vous voulez (laine ou chanvre pour les puristes, coton pour les pratiques). Par contre c'est XIII, et le gambison se porte généralement sous le haubert de mailles. A éviter donc.

Pour les full plate :

Doublet armantDoublet armant

 

on ajoutera, par dessus le doublet, un doublet d'armes (ou « armant » ou « à armer ») pourvu d'attaches pour les pièces d'armure ; plus léger que gambison, il se porte sous l'armure de plates. Son but principal est d'amortir les chocs et de maintenir en place la défense métallique. Il existait des doublets sans manches (« gilets »), pourvus des oeillets pour attacher les heuses - ceci se portait sous le doublet armant, à la place de doublet complet. Son but est un peu celui de bretelles - sans avoir trop de couches de tissu sur les bras, ce qui pourrait déranger les mouvements.
Extrait de Chambre des comptes, 1448:
Ainsi sera seur ledit Jacques et aisé moiennant qu'il (le franc archer) ait un pourpoint sans manches ne colet, de deux toiles seullement, qui naura que quatre doys de large sur l'espaulle auquel pourpoint il attachera ses chausses.
(1) Doublet armant, Donor Portrait of Don Inigo de Mendoza by Jorge Ingles, Duque de Infantado Collection, Madrid, 1455
(2) Reconstruction by Matuls

Pour les ultra légers et archers :

JaqueJaque

 

jaque rembourré. Contrairement au doublet armant, le jaque se porte seul, car constitue à lui seul une défense suffisante.
(1) Jaque, Hans Memling, St Ursula Shrine: Martyrdom (détail scène 6), 1489
(2) Archers habillés de jaques, bataille d'Azincourt

Tabard d'armure (cotte d'armes ou Wappenrock) :

WappenrockCotte d'armes

 

à porter en dessous ou au dessus de l'armure. Sur l'avant il ne peut pas descendre plus bas que la mi cuisse et pour l'arrière pas plus bas que le creux du genou. Plus long, il sera genant.
(1) Wappenrock, L'Agneau mystique, détail du panneau Chevaliers du Christ, frères van Eyck, 1432
(2) Cottes d'armes, Codex Manesse, UB Heidelberg, Cod. Pal. germ. 848, fol. 17r, "Herzog von Anhalt", 1305-1340

Pour les porteuses (et porteurs) d'eau :

en robe (ou vêtements civils), avec un casque et, si possible, un jaque.

Armes :

A avoir selon cet ordre là et pas un autre !
1/ épée bâtarde ou épée une main et bouclier
2/ bâton de combat
3/ dague et/ou épée à deux mains
4/ hache à deux mains légère et ferrée tout du long, ou couteau de brèche creux, ou hache à une main creuse et bouclier
5/ arme de choc comme masse à ailettes, marteau... uniquement pour chevaliers
6/ tout autre type d'arme sera la bienvenue mais restera au stand arme et ne sera jamais utilisée en combat.

Armures :

Nous sommes en 1429, car la Compagnie ne fini pas aujourd'hui, ne dépassez pas 1450. Cela nous laisse le choix d'armures inspirées de pièces de la fin XIVs (1375) jusqu'à 1450 et permet des armures complètes, des bœufs sur l'épaule, maille, brigandine ou full plate mais "OUT" les armures gothiques qui sont plutôt 1480. En gros pas d'armure avec saillies à tout va. Attention au casque ! Vérifiez avant d'acheter.
nb : nos armures sont patinées de graphite.

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Accessoires

Ceinture :

fine et très longue, il est courant d'avoir au moins 30 à 40 cm de ceinture pendante après la boucle. On n'attache pas sa vaisselle à sa ceinture ! Le couteau, la sacoche (pour les hommes), un petit sac avec le briquet et l'amadou, et le tour est joué - il n'en faut pas plus.

Baudrier :

idem ceinture mais double, remplace celle ci, on ne met pas une ceinture et un baudrier en même temps. Attachées ensemble et rivetées sur la hanche opposée au port de l'arme.

Sacoche :

en cuir ou tissu pour les hommes, en tissu uniquement pour les femmes - portée a la ceinture. Ou plus grande, en tissu, portée en bandoulière (sac de pèlerin) pour hommes et femmes.

Couteaux :

 Braquemart : couteau à tout faire porté à la ceinture. Assez long, dans son fourreau.
 Dague : arme de guerre (!). Portée uniquement par des combattants, il s'agit de coutil d'arme, dague à rouelle, dague à couillettes, perce maille.
 Couteau : pour manger uniquement, fin et allongé. Souvent dans la sacoche avec la pique à viande et la cuillère.
nb : pas de double emploi ni de port excessif ! Et encore moins de couteaux celtes !

Vaisselle :

 une assiette assez profonde (les viandes en sauce...)
 un couteau de mangeaille
 une cuillère (en étain, en bois ou en corne)
 un gobelet (en terre cuite, en étain ou en corne)
 une gourde (facultative)
nb : je déconseille en terre cuite car cela se casse plus vite que ça ne s'utilise. Par contre c'est le matériau le plus utilisé au MA. A vous de choisir.
Les plus riches peuvent utiliser de l'argent et le verre (ce dernier idem que la terre cuite, hein...).

Bougeoir et lanterne :

 pas de flamme vive dans les tentes (pas de bougies toutes nues), il est bon que chacun aie au moins une lanterne personnelle en bois et verre ou en métal pour se balader.

Mobilier :

consultez nous avant de faire ou d'acheter sous peine de voir votre nouvelle merveille rester chez vous.

Couche :

distinction entre tente visitable ou pas ! Dans le deuxième cas vous faites ce que vous voulez mais cela implique que la tente reste tout le temps fermée !
On distinguera aussi tente perso et tente commune. Dans le premier cas vous êtes aussi chez vous et faites ce que vous voulez (sauf premier point). Par contre dans le cas d'une tente commune, vous devez avoir un sac à paille. En journée roulez votre couche dans une couverture de laine, cela sera plus propre et évitera l'humidité le soir lorsque vous entrez dans votre couche. Ayez un sac plastique pour votre sale linge histoire de laisser une odeur autre que de bouc dans la tente.

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